Monday, July 30, 2007

www.bakchich.info/article1313.html


La guerre : Un engrenage tout simple...
Par Uriel Da Costa

Paru sur le site www.bakchich.info

L’origine des affrontements entre l’armée libanaise et le groupe Fateh el-Islam retranché dans le camp de Nahr el-Bared est parfaitement connue. Le 19 mai 2007, suite au braquage d’une succursale de la Banque Méditerranée dans le village d’Amioun (au nord dans la région de Koura) par des activistes de Fatah el-Islam, les FSI (forces de sécurité intérieure) fidèles au gouvernement de Fouad Siniora, identifient et localisent les auteurs du délit, retranchés dans un appartement de Tripoli. Elles préviennent téléphoniquement les chefs du groupe islamiste qu’elles s’apprêtent à donner l’assaut de l’appartement. Durant la conversation, le commandement de Fatah el-Islam menace de s’en prendre directement au poste militaire situé à proximité du camp de Nahr el-Bared. Les FSI attaquent s’en avertir l’armée libanaise de leur opération et tuent Abou Yazan, le numéro deux du groupe islamiste. Comme annoncé, Fatah el-Islam riposte contre le poste de l’armée en tuant neuf soldats, le 20 mai dernier.
Au-delà du choc des formules, il faut revenir au réel. Comme toujours, les chemins sont multiples. On peut, en autres, relire avec la plus grande attention « Rationaliser le diable », de Tarek el-Hamid, l’un des éditorialistes du quotidien saoudien Asharq al-Awsat dont chacun sait qu’il reflète assez fidèlement les options de la monarchie pétrolière. L’article dresse un parallèle édifiant entre l’évolution du Hezbollah et celle d’Al-Qaïda. Tarek el-Hamid explique que le parti chi’ite a commencé sa carrière comme une organisation terroriste avant d’entrer en confrontation avec Israël, mutation qui l’a obligé à nouer des alliances logistiques et politiques. Assumant cette mue organique, le Hezbollah, toujours selon l’éditorialiste du quotidien saoudien, s’est ainsi transformé en une organisation essentiellement politique. Et la conclusion coule de source : il faut faire de même avec Al-Qaïda en orientant ses jihadistes contre Tel-Aviv afin que la nébuleuse terroriste se transforme, peu ou prou, en organisation, sinon en partenaire politique. D’une pierre deux coups : la monarchie des Saoud se débarrasse d’Al-Qaïda qui supplante militairement et politiquement le Hezbollah chi’ite.

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