Tuesday, August 28, 2007

dans lefigaro.fr


Dans un Liban miné par les divisions, la France pratique une diplomatie plus réaliste
...Le retour de balancier autour d'une approche - sans émotion, ni exclusive - s'imposait. « Ne se serait-on pas fait manipuler par le 14 mars ? » s'interroge-t-on au Quai d'Orsay. Les dérives de l'entourage de l'héritier Saad Hariri pour soudoyer un faux témoin que la France récupéra complaisamment en 2005 risquent d'apparaître au grand jour, lorsque le juge Brammertz, en charge de l'enquête onusienne sur l'assassinat d'Hariri père, remettra son rapport. Or ce jour approche. On parle de la fin de l'année. Paris pourrait être alors embarrassé. Dans la même veine, l'affaire de Nar el-Bared, ce camp de réfugiés palestiniens du Liban-Nord, où des dizaines de combattants, venus de Syrie, affrontent l'armée depuis trois mois, est loin d'être aussi claire que la majorité pro-occidentale à Beyrouth le prétend. Si pour Paris, « Nar el-Bared a été, à l'origine, la réponse syrienne à la Finul » (la force des Nations unies au Liban-Sud, renforcée après la guerre, à l'été 2006, entre Israël et le Hezbollah). Aujourd'hui, les terroristes - anciens agents prosyriens, djihadistes salafistes et quelques brigands - n'obéissent pas qu'à Damas. Pour certains, les ramifications conduiraient plutôt à la direction sunnite libanaise, pas mécontente d'avoir des « gros bras » à sa disposition, si un jour la fracture sunnite-chiite virait à la guerre civile. Un spectre que la diplomatie française ne craint plus de brandir devant les responsables libanais....


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